« Caen, des cinémas dans la ville »

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de Serge David

Type: Récits
Sujet: Economie
Mots Clés: Normandie, salles de cinéma
Année d'édition: 2010
Editeur: Cahiers du temps
Collection: (hors collection)
Langue: français

Taille du livre

Format

Broché • 145 pages • 25 €
22 x 28 cm

ISBN

978-2-35507-025-9

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Description de l'ouvrage :
La couverture porte également la mention : "Des frères Lumière au nouveau millénaire".

Ce livre richement illustré évoque tout à la fois l'histoire du 7e Art et des salles de cinémas de Caen, dont le Café des Images et le Lux qui a fêté ses 50 ans en 2010.

Extrait :
Lorsqu'en 1975, chômeur, je réponds à une petite annonce d'un cinéma recherchant un opérateur projectionniste, j'ignore tout de l'histoire de ce cinéma et de l'homme qui me reçoit. On est au mois d'octobre et j'ai rendez-vous à 19 heures. Je traverse une bonne partie de la ville à pied, il pleut, les rues sont inondées, j'arrive en retard et trempé. Nous sommes dans un drôle de bureau. On y accède par un couloir étroit au plafond incliné. Il faut que je penche la tête pour ne pas me cogner. Un petit homme aux grosses lunettes rectangulaires est assis derrière un petit bureau très encombré. Il parle. En l'écoutant je regarde derrière lui une grande affiche aux couleurs sombres représentant la tête d'un homme étrange, celle d'Henri Langlois. Connais pas.
Il parle toujours. Quel film j'ai vu dernièrement ? Cris et Chuchotements. Il parle de Bergman. Il porte à la main gauche une chevalière avec une grosse pierre noire carrée. Est-ce que j'ai mon CAP d'opérateur ? Non. «Ah ! Dommage ! Désolé ça ne peut pas marcher». Le petit homme a fini de parler, je griffonne mon adresse sur un bout de papier et repars, toujours sous la pluie. Quinze jours après cette entrevue surréaliste, je reçois un courrier du cinéma Lux.
«Nous n'avons trouvé personne pour le poste d'opérateur. Si vous êtes toujours disponible, nous pouvons vous former pour que vous puissiez vous présenter à la prochaine cession du CAP qui aura lieu à Rouen début décembre.» Signé : Gilbert Benois. Pour moi, l'aventure commence en 1975 ; trente-cinq ans plus tard, elle n'est toujours pas finie !

Voir le site internet de l'éditeur Cahiers du temps

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