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Description de l'ouvrage :
Il y a comme un air de Pagnol dans les nouvelles de Daniel Auteuil. On entendrait presque les cigales qu'il croisait lors de ses vacances provençales. On sentirait presque l'odeur du théâtre, ce "ventre" qu'il évoque à travers son regard de petit garçon, oscillant entre fascination et peur. On est ravi par ce style plein de tenue, très classique, avec quelques échappées à tendance coquine voire grivoise. Un style qui chante. Un style qui donne envie de se mettre au coin d'une cheminée et de lire à voix haute ses textes faits pour être clamés. Daniel Auteuil est donc un auteur. Voici ce que l'on se dit après avoir lu ce recueil de nouvelles.
On est dans les années 60, Dany a entre dix et onze ans. Et sa vie ressemble à celle du Petit Nicolas, ressemble à une vie d'enfant qui découvre la mort, le désir, l'amour, l'amitié. Un enfant qui saisit toute la magie de la vie à travers des faits simples et anodins. Un enfant qui ouvre grand les yeux sur ces comédiens de parents. Un enfant qui glisse sur les événements que l'auteur a su rattraper au vol, quelques trente années plus tard. Qu'est-ce donc que ce recueil ? S'agit-il d'un livre pour enfants ? Pour adultes ? L'auteur lui-même n'en sait rien. Mais retenons seulement le plaisir de la lecture, l'échappée vers votre propre enfance, que ces textes vous proposent et que les dessins de Sempé matérialisent. Daniel Auteuil donne ici à lire un ouvrage généreux dont on se délecte. --Nathalie Robert-Poitout
Description de l'ouvrage :
Accroché à mon père, la tête enfouie dans son dos, je sens la chaleur de nos corps par-delà nos manteaux. Le bruit du moteur de la Vespa, le froid qui pique les yeux. Les yeux qui voient la rue telle qu'elle est certains matins d'hiver, blanche et glissante. Puis se ferment. Pas pour dormir, mais pour arrêter l'instant, retourner dans le ventre de son père, garder l'image un soi, comme une référence, un mode d'emploi pour restituer ce sentiment de bonheur. Mais tout défile à l'extérieur, tout avance et tout bouge, les roues de la Vespa sur les pavés brillants, la grande aiguille de l'horloge de l'usine Amora qui frise la demie alors que la petite a empalé le huit. Tour avance et tout bouge, même mon cœur se soulève, tout chahuté par le mélange des odeurs de moutarde et de chocolat qui s'échappent des usines que nous croisons, Et puis, au loin, la menace sombre des hauts murs de Saint-Stanislas. Non, je n'avais pas rêvé, c'était bien à cette école que nous allions.
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Edition de poche
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