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« Il était une fois en Amérique de Sergio Leone »

de Jean-Marie Samocki

Type
Etudes
Sujet
Un FilmIl était une fois en Amérique
Mots Clés
Sergio Leone, Etats-Unis, Ennio Morricone
Année d'édition
2010
Editeur
Yellow Now
Collection
Côté films
Langue
français
Taille relative de ce livreTaille d'un livre de poche 11x18cmTaille d'un grand livre (29x22cm)
Taille du livre
Format
Broché • 104 pages • 12,70 €
11,5 x 16,5 cm
ISBN
978-2-87340-270-9
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Description de l'ouvrage :
Il était une fois en Amérique est le dernier film de Sergio Leone. Il en avait déjà eu l'idée et l'envie avant de tourner Il était une fois dans l'Ouest. Pour autant, ce n'est pas un testament. Ce serait plutôt l'amorce d'une nouvelle période créative que la mort brutale du cinéaste a interrompue. Nous sommes loin de ses westerns aux dramaturgies abstraites, ralenties, ricanantes, jubilatoires mais tellement distanciées. Leone abandonne le soleil aveuglant pour bâtir un conte de brume et de cruauté, où pour la première fois il explore toutes les contradictions des sentiments humains. Le rêve d'Amérique cristallise le fantasme et la désillusion, l'enfance et la trahison, la passion et la perte, la puissance et la médiocrité, le temps de se souvenir et le temps d'oublier.

Biographie de l'auteur :
Agrégé de lettres modernes, Jean-Marie Samocki enseigne le cinéma. Il a publié pour diverses revues (dont Trafic) de nombreux articles sur l'Amérique des images, de Ford à Dexter en passant, entre autres, par Sirk, Romero et Lynch.

Extrait :
Depuis la mélancolie

C'est alors que je commençais à comprendre que tout, dans cette chambre, s'était arrêté depuis longtemps, comme la montre et la pendule.
Charles Dickens

Ce fut comme une disparition.
Trois heures quarante de film et cette impression de vide, d'évanouissement, impression persistante qu'il ne reste plus rien, pas même un rêve, que tout s'est absorbé dans cette nuit grasse et spongieuse qui s'est emparée de Max et qui a rejeté Noodles.
Il était une fois en Amérique est traversé par de nombreux moments de bonheur et de plénitude, marqué comme beaucoup de films de Sergio Leone par une trivialité et une forme d'espièglerie, le tout rehaussé par un sens éclatant du grandiose. Mais c'est la tristesse qui l'emporte, poisseuse, contaminant les souvenirs du film et ce qui reste en nous des personnages, de leurs désirs et de leurs actes. Leone ne l'avait auparavant jamais vraiment évitée. Elle circule par la vengeance de Lee van Cleef dans Et pour quelques dollars de plus (1965), par les trajets de Cheyenne et d'Harmonica dans Il était une fois dans l'Ouest (1968) ; Il était une fois la révolution (1971) est le premier film autant empreint de ce désenchantement amer dont le cynisme autrefois protégeait ; jamais pourtant la tristesse n'avait pris cette ampleur et cette intensité, dans ce film de nuit et de brume, dont le soleil d'Espagne ou d'Arizona (où Leone avait l'habitude de tourner ses westerns) s'est absenté. Jamais elle n'a atteint cette densité quasiment écoeurante.
Lorsque Sergio Leone parle de Il était une fois en Amérique, il ne se lasse pas d'insister sur ces effluves persistantes de mélancolie qui, à le lire, donnent au film sa raison d'être.
«À l'origine de mon film, il y a l'histoire, authentique (mais si proche de la mythologie hollywoodienne qu'il semblerait qu'on ait affaire à une invention), d'un gangster juif ayant pour nom David "Noodles" Aaronson. Ce dernier entreprend de raconter l'échec d'une vie au fil de la plume, depuis son enfance dans le ghetto de Lower East Side à New York, jusqu'à sa fugue vers Buffalo, dernière étape, dernier "quai des brumes". Cependant, ses calculs étaient erronés car le destin, ainsi que Caïn le prophétisait, frappa une seconde fois à sa porte. Et lui qui, à l'instar d'Ulysse, n'était personne, dut retourner en arrière et interroger ses propres sentiments, son propre passé. À Long Island, il rencontra Christopher «Max» Bailey, son ami le plus cher, qu'il croyait mort, assassiné lors d'une trahison simulée. Un pistolet désormais sans maître, un contrat impossible, une vengeance accomplie sans qu'il en soit l'auteur.»

Voir le site internet de l'éditeur Yellow Now

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