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« Napoléon »

Le grand classique d'Abel Gance

de Kevin Brownlow

Type
Etudes
Sujet
Un FilmNapoléon
Mots Clés
Abel Gance, tournage, cinéma muet, Napoléon
Année d'édition
2012
Editeur
Armand Colin
Collection
(hors collection)
Langue
français
Taille d'un livre de poche 11x18cmTaille relative de ce livreTaille d'un grand livre (29x22cm)
Taille du livre
Format
Relié • 340 pages • 39,00 €
17 x 22 cm
ISBN
978-2-200-27525-9
Appréciation
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Description de l'ouvrage :
Le 7 avril 1927 à l'Opéra de Paris a lieu la première, triomphale, du Napoléon d'Abel Gance, dans sa version courte (l'original durait 7 heures !). Six mois plus tard, Le Chanteur de Jazz marquait le début du cinéma parlant et renvoyait ainsi les innovations de Gance et son Napoléon aux oubliettes de l'histoire du cinéma. Fervent admirateur de Napoléon depuis l'adolescence, le grand historien du cinéma Kevin Brownlow s'est attaché sa vie durant à ressusciter ce film mythique et à en redonner «la» version, authentique et seule fidèle à la mégalomanie poétique et géniale de ce projet hors normes d'un cinéaste «habité». Cette quête l'a conduit d'un bout à l'autre de la planète à la recherche d'informations inédites. Sa connaissance extraordinaire du film et de son histoire lui permet de faire revivre jour après jour le tournage du film et nous livre un portrait magistral d'Abel Gance et de son travail. Ce livre abondamment illustré, en retraçant cette épopée, rend un hommage sans pareil à l'un des chefs-d'œuvre du cinéma et à l'un des maîtres du 7e art.

Biographie de l'auteur :
Kevin Brownlow a commencé à collectionner les films à l'âge de 10 ans. Il est devenu successivement monteur, réalisateur de fictions, producteur et réalisateur de documentaires tout en continuant son travail d'historien du cinéma et de restaurateur de films. Il a reçu un Oscar d'Honneur en novembre 2010 pour l'ensemble de son oeuvre d'historien et de restaurateur.

Extrait :
Extrait de l'avant-propos

Napoléon vu par Abel Gance reçut un accueil triomphal lors de la première à l'Opéra de Paris en avril 1927. Mais ce que le public vit ce soir-là n'était qu'un abrégé de la version définitive qui, elle, ne fut montrée, en projection privée, que le mois suivant et s'attira d'ailleurs un concert d'éloges encore plus enthousiastes. Le film était tellement en avance sur son temps qu'il semblait destiné à devenir le plus grand jamais réalisé et à envahir les écrans du monde entier. Mais il se produisit quelque chose de mystérieux. Le film disparut. Durant des mois, on n'en eut plus aucune nouvelle. D'autres productions à grand spectacle, venues des États-Unis, retinrent l'attention de la presse et du public. Quand enfin réapparut Napoléon, ce ne fut pas dans sa version définitive tant attendue mais à nouveau dans une version courte. Et quatre mois plus tard, quand la soi-disant version définitive fut projetée au Gaumont Palace, on aurait dit un tout autre film, tant il avait subi d'altérations. Les spectateurs n'applaudissaient plus, ne se bousculaient plus. Ils semblaient perplexes et s'ennuyer. En moins d'une année, le souvenir du chef-d'oeuvre sans égal avait été effacé par la faute de versions bâclées. En Amérique, ce fut un fiasco. On le rangea parmi les «films quelconques», de ceux qui sont voués à faire perdre beaucoup d'argent à leurs producteurs.
Ce mystère m'a intrigué pendant bien des années. Quand pour la première fois j'ai vu Napoléon, j'étais encore au lycée. Et j'en ai alors été si impressionné qu'aussitôt je me suis mis en tête de rencontrer l'homme qui l'avait réalisé. Et quand j'y suis parvenu, j'ai tenté de savoir ce qui s'était passé. Il m'a livré sa version du désastre, mais sans jamais pouvoir m'expliquer les faits d'une manière satisfaisante, peut-être parce que la blessure était toujours ouverte. Si je ne pouvais alors éclaircir le mystère, au moins pouvais-je essayer de remettre les choses à leur place et rétablir la réputation du film dans les livres d'histoire. J'ai donc commencé à écrire à son sujet, à donner des conférences et à en montrer diverses versions. Et c'est ainsi que je me suis bientôt retrouvé à tenter de reconstituer le film. Ce fut un long et lent processus qui me prit plusieurs années avant d'arriver au résultat final. Mais même alors, il n'éveilla guère l'intérêt. Personne ne voulut le montrer.
Finalement, le Napoléon reconstitué fut présenté au festival le plus improbable que l'on puisse imaginer, celui de Telluride, dans les montagnes Rocheuses du Colorado. Ce qui fut encore plus extraordinaire, c'est qu'Abel Gance, alors âgé de quatre-vingt-neuf ans, fit le déplacement de Nice pour aller le voir. À partir de ce moment-là, le mouvement de résurrection de Napoléon s'est enclenché jusqu'à ce que le film crève l'écran à Londres et à New York, accompagné par des orchestres symphoniques au grand complet et déchaînant un enthousiasme tel qu'on n'en avait plus connu au cinéma depuis sa première triomphale à Paris en avril 1927.
Abel Gance considérait Napoléon comme un héros de tragédie. Mais lui-même avait en lui plus d'un trait du héros tragique. Il avait affronté la mort dans sa jeunesse suite à une tuberculose ; une bonne partie de ses amis proches avaient été tués durant la Première Guerre mondiale ; sa fiancée avait succombé à la tuberculose durant le tournage de son film La Roue; il avait dû abandonner la série de films qu'il projetait de consacrer à Napoléon alors que seul le premier avait été réalisé. Jamais plus il ne put bénéficier des ressources financières ou des conditions nécessaires à la réalisation de ce genre de films dont il avait pourtant montré qu'il était le maître incontesté.
«Il y a des gens comme ça, disait l'acteur Robert Vidalin qui a joué dans Napoléon, qui sortent des cadres de la condition ordinaire. Abel Gance était un être tout à fait exceptionnel. Il n'était pas seulement poète, écrivain et acteur, c'était aussi un merveilleux réalisateur et, dans une certaine mesure, un ingénieur. Et en même temps, il était tellement simple. Il aurait pu mener plusieurs carrières de front. Il était doué pour tout ; grand romantique, il était aussi remarquable en ce qu'il avait la capacité de créer un rapport avec les gens et d'enrichir leurs vies. Un homme marqué par le génie. Je n'ai jamais pu comprendre pourquoi la France l'avait laissé tomber comme elle l'a fait. Mais l'ingratitude fait partie du propre de l'homme.»

Voir le site internet de l'éditeur Armand Colin

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