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« Du côté d'Uzès »

de Jean-Louis Trintignant et André Asséo

Type
Entretiens et Interviews
Sujet
ActeurJean-Louis Trintignant
Mots Clés
Jean-Louis Trintignant, acteur, réalisateur, entretiens
Année d'édition
2012
Editeur
Le Cherche Midi
Collection
Documents
Langue
français
Taille d'un livre de poche 11x18cmTaille relative de ce livreTaille d'un grand livre (29x22cm)
Taille du livre
Format
Broché • 194 pages • 16,00 €
14 x 22 cm
Egalement disponible en format eBook.
ISBN
978-2-7491-2523-7
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Description de l'ouvrage :
Le trajet qui mène de la vie à la mort, tel pourrait être le thème de ces entretiens. Jean-Louis Trintignant, dont la pudeur face aux drames de son existence est connue, se livre sans retenue.Aux questions de son ami André Asséo, il parle de Marie bien sûr, de sa douleur face à cette perte irréparable, de ses réactions d'abord violentes, puis atténuées grâce à la poésie toujours si proche de lui.Uzès, son pays si présent, le théâtre et le cinéma, son handicap face à la maladie d'aujourd'hui, tels sont les thèmes abordés au cours de ces entretiens.Du côté d'Uzès est le portrait d'un homme rare dont les passion furent, de tous temps, tempérées.

Revue de Presse :
A 81 ans, dans un livre d'entretiens avec André Asséo, Jean-Louis Trintignant parle de son retour au cinéma avec Michael Haneke, de la poésie et de la mort de sa fille Marie. Extraits... La «timidité» a toujours été son «principal défaut», dit-il. Mais face aux questions de son ami André Asséo, Jean-Louis Trintignant ne s'est pas dérobé : ce passionné de Shakespeare, de course automobile et d'huile d'olive est longuement revenu sur son impressionnante carrière, ses racines provençales, ou les spectacles qu'il a eu le bonheur de monter avec sa fille Marie. (Grégoire Leménager - Le Nouvel Observateur du 17 mai 2012) Pas de langue de bois au fil de ces pages qui se lisent comme on sirote un rosé frais. Tranquillement. En savourant. Soyez attentif, vous entendrez même sa voix (Eric Libiot - L'Express, juillet 2012)

Extrait :
Introduction de André Asséo

La passion de sa terre ! Rarement j'aurai connu un homme plus attaché au lieu qui l'a vu naître et grandir. Tout en exerçant son métier de comédien, cela fait environ trente-cinq ans que sa vie se passe du côté d'Uzès, il tourne autour du duché, change de village et de demeure mais reste fidèle à cette terre comme si la quitter représentait une sorte de trahison.
J'ai connu Jean-Louis à Uzès même. Il habitait une maison de village, vieille, délabrée. Des escaliers en vieilles pierres conduisaient dans des lieux différents. «Attention de ne pas tomber !» recommandait Jean-Louis à l'hôte de passage. Le terrain était propice aux chutes mais l'ensemble possédait un vrai charme désuet. La vie se déroulait dans la cour, où une table protégée du soleil et de la pluie accueillait les amis, lesquels avaient le bonheur de goûter quelques vins du meilleur cru. À l'époque, certains grands bordeaux régalaient les papilles. Et, malgré les cloches trop présentes de l'église, la dégustation prenait des airs de cérémonie épicurienne.
Un jour, Jean-Louis me demanda d'aller visiter avec lui une maison qui se trouvait à une dizaine de kilomètres d'Uzès, très exactement à l'entrée d'un village dont la particularité est de posséder deux noms : Sainte-Anastasie et Aubarne. «Pourquoi, tu veux déménager ? demandai-je. - Pas du tout, c'est par simple curiosité.» Dix minutes plus tard, nous pénétrions dans un parc privé où chaque arbre, superbement taillé, donnait à l'ensemble une allure de demeure seigneuriale. Sur la gauche, la maison rectangulaire avait fière allure avec sa piscine d'une vingtaine de mètres, sans fioriture, dont le style accompagnait l'ensemble dans un goût parfait. Mon enthousiasme encouragea Jean-Louis, lequel, au départ de la visite, n'affichait aucune chaleur particulière. Cette maison en réalité n'était pas de son goût. Elle faisait «demeure de grands bourgeois». Ce qui ne lui ressemble en rien ! Après l'avoir acquise, il fit changer l'emplacement de la cheminée, qui représente pour lui l'âme de la maison. Puis il abandonna le premier étage, dont il n'avait que faire et, enfin, privilégia une pièce pour en faire un salon de billard. Quant à la piscine, il la snoba parfaitement, affirmant : «Nager ne m'apporte que de l'ennui !» L'eau stagnait chaque jour davantage, si bien que l'endroit devint une mare pour grenouilles.
Il était temps de partir. Ce lieu ne lui convenait pas. La décision fut prise de quitter la grande maison, le parc et la piscine pour occuper une villa située en face de la ville d'Uzès. Petite villa reconstruite selon ses voeux. Il fit bâtir une terrasse courant tout au long du bâtiment. D'où une vue imprenable sur le château ducal, l'évêché et l'ancien palais épiscopal. À l'horizon, de l'autre côté, la vallée de l'Alzon s'étend, peuplée de garrigues, d'arbres et de rochers. Au loin, tout au plus, deux habitations. Le calme, la tranquillité et, évidemment, la cheminée, qui relie les deux pièces essentielles, la chambre et le living.
Toutes les qualités apportées par cette villa faite sur mesure firent long feu. Et voici que se profilait une quatrième maison. En pleine nature, au beau milieu des champs, à environ vingt kilomètres d'Uzès. Une maison construite par un paysan nommé Titol. Un ami endetté de Jean-Louis, comme doivent l'être ceux qui cultivent tomates et salades. Le Titol s'était construit, de ses propres mains, une vaste demeure avec piscine, à côté de Collias. Afin d'économiser le peu d'argent dont il disposait, il érigea la maison avec des parpaings. Dès qu'elle fut à peu près terminée, il la loua pour l'été à Peter Brook. La tranquillité de la campagne plut à l'homme de théâtre qui s'étonna, un jour d'orage, qu'il pleuve à l'intérieur. Le parpaing laissait en effet passer les gouttes ! Malgré ces désagréments, Jean-Louis au grand coeur dépanna Titol et- devint propriétaire de cette habitation. Pour longtemps ?
C'est dans ce cadre que nous avons, avec Jean-Louis, discuté simplement, à bâtons rompus, de son enfance, du cinéma, du théâtre, de la poésie et des voitures... De la vieillesse. De la mort. Parfois, nous suivions le cours d'un ruisseau et il nous arrivait de nous poser à l'ombre d'une forêt. À la fraîche.
Nous avons adopté le tutoiement pour ne pas tricher. Se dire «vous» aurait donné à notre conversation un ton compassé.

Voir le site internet de l'éditeur Le Cherche Midi

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La passion tranquille:Entretiens avec André Asséo

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Editeur : Plon
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Sujet : Acteur > Jean-Louis Trintignant

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