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« Renée Saint Cyr »

une énigme solaire

de Claude Hartman

Type
Biographies
Sujet
ActeurRenée Saint-Cyr
Mots Clés
Renée Saint-Cyr, actrice, cinéma français
Année d'édition
2007 (épuisé ou diffusion restreinte)
Editeur
Courtomer
Collection
(hors collection)
Langue
français
Taille d'un livre de poche 11x18cmTaille relative de ce livreTaille d'un grand livre (29x22cm)
Taille du livre
Format
Broché • 242 pages • 20,29 €
13,5 x 20 cm
ISBN
978-2-35152-113-7
Appréciation
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Description de l'ouvrage :
Renée Saint Cyr, une énigme solaire Par Claude HARTMAN Comment écrire sur Renée Saint Cyr ? Qui pouvait avoir assez de talent, d'amour, de sensibilité, d'in­telligence aussi, pour tenter d'approcher sans la trahir l'énigmatique Etoile que fut cette " grande dame du cinéma français " et puis encore, la passionnée de théâtre, de littérature, de poésie, l'assoiffée des êtres d'exception qu'elle côtoya et aima au long cours de ses voyages à travers le monde, son goût insatiable de la connaissance... Quel observateur à l'écriture ciselée, autre que Claude Hartman pouvait avoir l'audace de restituer en de si courtes pages les mystères et les aventures d'une vie si longue et si dense ? C'est une fascination qui embrase le lecteur, à mesure que le livre l'enchaîne, avec le regret de le voir s'achever. Dans l'océan d'une existence aussi exceptionnelle, seul un poète pouvait saisir le caractère indissociable de la vie publique et les énigmes de la vie privée de Renée Saint Cyr que certains avaient surnommée la sphinge, avec tendresse. Claude Hartman a réussi une performance littéraire : un travail d'investigation joint à un rare talent d'écriture qui coïncide avec l'aura insondable de son héroïne. Guillaume BIRO

Extrait :
Renée Saint Cyr est sûrement la comédienne qui sait le mieux souffrir (...) Cette grande star est aussi une grande comédienne. Avec la passion de son métier. Elle est la grâce et elle a la grâce.

Marcel ACHARD

Veillée de larmes

Après une incursion chez Sacha Guitry dans Les perles de la couronne, Renée Saint Cyr retrouve un rôle digne de ses débuts prometteurs : Prisons de femmes inaugure la dramaturgie qui la portera au sommet de son art. Il lui aura fallu six ans pour rejoindre l'Henriette des Deux orphelines ; confirmer une vocation si bellement esquissée.

Avec d'autres, Dussane, Dullin, Copeau, Jouvet, elle contredit Diderot qui, dans Le paradoxe sur le comédien, néglige l'investissement émotif de l'artiste, au profit du contrôle de ses sentiments. Pour l'auteur du Neveu de Rameau, le monstre sacré est d'abord un monstre froid, qui joue de «réflexion», et non pas, «d'âme.»

Renée Saint Cyr a mal à sa vie, son travail en bénéficie. Elle verse le baume de larmes vraies sur des malheurs imaginaires, banalisant des partenaires parfois mieux placés qu'elle au box-office. Certains lui en voudront, de sa déconcertante adéquation à la féerie du spectacle.

Georges Flamant, alors le compagnon de Viviane Romance, manifeste plus que de l'aigreur parce que techniciens et spectateurs n'ont d'yeux que pour elle. Déjà Rosine Deréan ne lui adressa pas la parole, pendant tout le tournage des Deux orphelines !

L'actrice la plus élégante du cinéma français, l'épouse d'un joaillier cossu, la belle Madame Lautner, ne peut que susciter jalousies et réserves dans ce métier si difficile où il y a beaucoup d'appelés, peu d'élus, où d'inévitables animosités côtoient les adulations les plus ferventes. Renée Saint Cyr s'accommode des adulations et n'a cure des animosités. Propulsée par son naturel fougueux, elle s'expose, établit son art a la hauteur de ses ambitions, de son orgueil qui n'est pas négligeable. Sur le cheval emballé de ses rêveries enfantines, au galop, dévorant les obstacles sans chuter, elle traversera les saisons comme un trait de lumière.

En ce temps-là

En ce temps-là les spectateurs plongeaient avec délices, parfois jusqu'à l'hypnose, dans une étrange extase. Cela pouvait aller du burlesque - les adoratrices du fade Henri Garât baisant avec volupté les pneus de ses voitures - au tragique, les suicidés de l'après Valentino.

Renée Saint Cyr, promue icône de la douleur, enfouit le public dans une déréliction surprenante, comme Lillian Gish ou Greta Garbo s'immergent dans le péché.

Voir le site internet de l'éditeur Courtomer

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Nota : Un livre sur fond légèrement grisé est un livre qui n'est plus actuellement édité ou qui peut être difficile à trouver en librairie. Le prix mentionné est celui de l'ouvrage à sa sortie, le prix sur le marché de l'occasion peut être très différent.

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