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« Patrick Dewaere, une vie »

de Christophe Carrière

Type
Biographies
Sujet
ActeurPatrick Dewaere
Mots Clés
Patrick Dewaere, biographie, acteur
Année d'édition
2012
Editeur
Balland
Collection
Biographie
Langue
français
Taille d'un livre de poche 11x18cmTaille relative de ce livreTaille d'un grand livre (29x22cm)
Taille du livre
Format
Broché • 336 pages • 18,90 €
14 x 22 cm
Egalement disponible en format eBook.
ISBN
978-2-35315-150-9
Appréciation
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Description de l'ouvrage :
Trente ans qu'il est parti. Pourtant, il est toujours là. Bien présent en chacun de nous. Car il est un fait que tout le monde s'accorde à reconnaître : Patrick Dewaere n a jamais été remplacé. Aujourd hui encore, nombre de réalisateurs enragent au moment du casting : « Si seulement on avait Patrick ! ». Mais ledit Patrick a décidé de s'éclipser le 16 juillet 1982. D'une balle dans la tête. Il avait 35 ans. La violence du geste remet tout en perspective. Patrick Dewaere allait mal. Et ce, depuis tout jeune. La blessure, longtemps inavouée, l'a rongé de l'intérieur. L'absence d'un père, qui a refusé de le reconnaître n a rien arrangé. Quand l'adolescent découvre la vérité sur ses origines, il est dévasté. Ecorché vif, il le demeurera jusqu à la fin. Patrick Maurin, né Bourdeaux, opte alors pour le patronyme Dewaere, « le vrai » en néerlandais. Comme une profession de foi. Patrick Dewaere ne trichera pas. Mais, le comédien, après des débuts tonitruants au café théâtre, ne cesse de douter. Pourtant, Les Valseuses le bombarde, avec Gérard Depardieu, tête de file d'une nouvelle génération d'acteur. Il tient le haut de l'affiche avec Lino Ventura dans Adieu Poulet, devient Le Juge Fayard dit le shérif, anoblit tous les loosers grâce à Série Noire, Un mauvais fils, Beau-père ou encore Coup de tête... Patrick est ambitieux. Patrick est exigeant. Patrick est insatiable. Comme ses films ne culminent pas toujours au box-office, Patrick se sent mal aimé du public. Et comme la presse le boude à la suite d'une altercation violente avec un journaliste indélicat, Patrick est bientôt persuadé d'avoir l'opinion contre lui. La drogue n arrange rien. Patrick devient parano. De Ludmila Mikaël à Yves Boisset, de Sotha à Bertrand Blier, de Dominique Besnehard à Jean-Jacques Annaud, de Claude Miller à Claude Lelouch, tous ceux qui l'ont côtoyé s'accordent ici à dire qu'il avait tort. S'il avait pris un peu de recul, s'il s'était octroyé une pause, Patrick Dewaere aurait ouvert les yeux au lieu de se les fermer définitivement. Paradoxalement, ce geste l'a immortalisé. La trace qu'il laisse est inaltérable. Revenir dessus relève du pèlerinage, de l'enseignement et de la saga...

Biographie de l'auteur :
Christophe Carrière est journaliste spécialisé dans le cinéma. Après avoir travaillé pour Première, Actuel et Nova Mag,, il est depuis 2002 grand reporter au service culture de l'Express. Par ailleurs, il est critique pour le mensuel Marie-Claire et, depuis 2011, est un des chroniqueurs de l'émission « Touche pas à mon poste » (France 4).

Extrait :
Extrait de l'avant-propos

Il s'appelait Patrick Maurin. Il est devenu, pour toujours, Patrick Dewaere. Le choix de ce nouveau patronyme, entériné par l'intéressé à 19 ans au moment de signer son premier gros contrat pour le feuilleton télé Jean de la Tour Miracle, a une importance capitale. Dewaere, nom de sa grand-mère maternelle, signifie en flamand «le vrai». En adoptant ce nouveau nom, l'acteur décide, à partir de cet instant, de rejeter le mensonge et le non-dit qui lui ont abîmé son adolescence. Dewaere ne simulera plus. Dewaere dira ce qu'il pense. Dewaere jouera comme il sera. D'où des compositions effarantes d'authenticité, des Valseuses à Série noire, de Coup de tête à Un mauvais fils, & Adieu poulet à Beau-père... Aujourd'hui, trente ans après son suicide, tout le monde s'accorde à dire que cet homme-là ne trichait jamais. Aussi, la moindre des choses, si on veut lui rendre dignement hommage et le raconter tel qu'il était à une foule de spectateurs qui ont beaucoup entendu parler de l'artiste, qui l'ont même apprécié au détour d'un film, mais qui savent finalement assez peu de choses de cet acteur élevé au rang de mythe par ses admirateurs, la moindre des choses, donc, est de ne pas maquiller la réalité, ni d'oublier «les détails qui gênent». D'autant plus que les zones d'ombre le concernant ne sont pas à charge.
Il n'y a aucun «dossier» contre Patrick Dewaere. Il n'y a que des blessures. Certaines plus douloureuses que d'autres. Elles seront évoquées au fil de ce livre. Il ne s'agit pas d'appuyer sur ces plaies, mais au contraire de soulager, chez les inconditionnels du comédien, une vieille douleur. Oh ! pas insupportable, la douleur. Mais gênante, entêtante, agaçante et même énervante à force de lire toujours les mêmes poncifs et idées reçues sur ce type «qui n'aurait jamais dû mourir», selon la belle épitaphe de Marc Esposito dans le magazine Première.
Car enfin ! il faut être terriblement désespéré pour se tirer un coup de fusil dans la bouche ! Après ce geste irréversible, commis le 16 juillet 1982 dans son pavillon parisien, la presse pointe du doigt ses problèmes de drogue. Puis ses soucis sentimentaux. Puis son mal-être permanent, mis sur le compte de rôles sombres et déglingués. Des années après sa mort, on épilogue encore sur ces conclusions de comptoir, comme dans Le Tout-ciné, 120 ans de films et de stars (éditions L'Archipel) : «Chaque fois, son air désenchanté fait écho à celui d'une époque finissante. Cette impression ira en s'accentuant, jusqu'à déteindre sur sa vie privée.» Ben voyons. Garçon, la même chose ! Et mettez ça sur le compte de Dewaere, c'est sa tournée ! Lors de son enterrement, un prêtre souligne dans son homélie que l'homme «se donnait, s'épuisait dans ses rôles. Il était porteur de cette difficulté à être, de cette instabilité intérieure qu'il interprétait à l'écran. Son amour était tellement radical qu'il n'a pu le satisfaire. Il est mort d'amour». Amen... La démonstration est trop simple pour être satisfaisante. Si elle s'avérait juste, les artistes, souvent investis plus que de raison dans leurs personnages, tomberaient alors comme des mouches ! Or, ne pas comprendre pourquoi Dewaere allait mal, c'est ne pas comprendre pourquoi il s'est éclipsé de la sorte, à 35 ans.

Voir le site internet de l'éditeur Balland

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Nota : Un livre sur fond légèrement grisé est un livre qui n'est plus actuellement édité ou qui peut être difficile à trouver en librairie. Le prix mentionné est celui de l'ouvrage à sa sortie, le prix sur le marché de l'occasion peut être très différent.

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