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« En chemin avec la beauté »

Les trésors de ma vie

de Michael Lonsdale

Type
Ecrits
Sujet
ActeurMichael Lonsdale
Mots Clés
Michael Lonsdale, Peinture
Année d'édition
2012
Editeur
Philippe Rey
Collection
Beau Livre
Langue
français
Taille d'un livre de poche 11x18cmTaille relative de ce livreTaille d'un grand livre (29x22cm)
Taille du livre
Format
Broché • 144 pages • 29,50 €
19 x 22,5 cm
ISBN
978-2-84876-224-1
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Description de l'ouvrage :
Toute ma vie, la beauté m'a ensorcelé... elle m'a ému, parfois profondément troublé. En art, une oeuvre est réussie quand elle est juste, en accord avec la beauté intérieure de l'artiste. En tant que peintre moi-même, je sais que la matière n'est qu'un pauvre élément de rien du tout : un peu de poudre, de couleur, d'huile... C'est le geste de l'artiste qui est fondamental, qui m'intéresse, que je regarde en toute oeuvre, en peinture, sculpture, musique, cinéma... Voici rassemblés une soixantaine des trésors qui m'ont accompagné durant ma vie, et qui continuent à illuminer mes jours. J'essaie de raconter chaque oeuvre à ma façon, de savoir pourquoi elle me touche. Ce voyage singulier et passionnant m'a conduit à m'interroger : dans ce musée personnel, pourquoi sont mystérieusement réunis la fiancée juive de Rembrandt, la Madeleine de Fra Angelico, l'humanité désespérée de Samuel Beckett, les flamboiements de Turner, le sommeil des rois mages du chapiteau d'Autun, la démesure d'Orson Welles, le regard perçant de Chardin, la folie des couleurs de Monet, la lumière dramatique du Caravage, la poésie des films de Dreyer, les dialogues de Marguerite Duras, l'art faussement naïf du Douanier Rousseau, les visions de Van Gogh, la fraîcheur d'un vitrail de Strasbourg, l'angoisse de Munch, la foi de Giotto, les fantasmagories de Bosch, la sérénité de Corot, la puissance de Victor Hugo, etc. ? Oui, quel est ce fil qui les relie ? Notre rapport à l'Art est profondément intime, souvent indéfinissable. Mais nos passions peuvent se communiquer, entrer en résonance chez l'autre. C'est pourquoi j'ai voulu partager mon bonheur d'admirer, offrir mes trésors de beauté. Michael Lonsdale Michael Lonsdale Né en 1931, comédien de théâtre et de cinéma ayant travaillé sous la direction des plus grands (Beckett, Duras, Welles, Losey, Truffaut, Annaud...), Michael Lonsdale est un artiste considérable. Il a reçu en 2010 le césar du meilleur second rôle masculin pour son inoubliable interprétation de frère Luc dans le film de Xavier Beauvois, Des hommes et des dieux. Il est aussi l'auteur d'une dizaine d'ouvrages dont L'Amour sauvera le monde (Philippe Rey, 2011) qui s'est vendu à plus de 20.000 exemplaires.

Revue de Presse :
On croirait en le lisant entendre sa voix rassurante et apaisante qui invite à regarder sans se presser les toiles reproduites. Ses textes ne sont pas ceux d'un érudit mais d'un homme qui est resté de longues heures à contempler ces tableaux. Il les a scrutés dans le détail et les a médités. Devant ces toiles de maître, il s'est exposé à cette part d'invisible que l'artiste perçoit dans les choses visibles... On peut offrir ce livre à des adolescents rêveurs, ou à tout autre néophyte que l'art intimide. Les amateurs de peinture n'en apprendront rien, mais ils pourraient y retrouver une certaine ingénuité du regard. (Astrid de Larminat - Le Figaro du 13 décembre 2012 )

Extrait :
Mes trésors, mes lumières

Tout objet de beauté est une joie éternelle :
Le charme en croît sans cesse ; jamais
Il ne glissera dans le néant, mais sera toujours
Pour nous un paisible abri, un sommeil
Habité de doux songes, de santé, et de paisibles respirs.

John Keats, Endymion

Un souvenir de jeunesse me revient souvent Mon grand-père reprochait à ma mère de ne pas m'avoir suffisamment instruit, au point parfois d'exploser de colère : «Mais enfin, cet enfant, il ne sait rien ! Tu ne l'as pas élevé, tu ne l'as pas éduqué, tu ne l'as pas préparé à trouver un métier !» Ma mère, effondrée, pleurait, tentait de me défendre : «Oui mais... je ne sais pas... il aime l'art.» Réponse sans valeur aux yeux de mon grand-père, homme pragmatique s'il en fut, qui ne m'a jamais vraiment compris. Heureusement plus tard, grâce au soutien de ma mère, de mes tantes, de mon oncle Marcel Arland, je pus tenter ma chance et devenir comédien...

Les témoins de l'invisible

L'art a très tôt constitué une part essentielle de mon être. J'étais un jeune homme introverti, timide. Dans mon désert, les grandes oeuvres d'art étaient comme des amies pour moi. Aujourd'hui encore, les artistes me semblent être des frères : Van Gogh, Rembrandt, Corot... Ils cherchent un absolu, quelque chose hors du monde que seule la création peut leur offrir. Certains veulent une révolution, comme les surréalistes qui pensent que «la beauté sera convulsive ou ne sera pas». D'autres mènent une recherche plus sereine, plus proche de l'ordre de la nature, comme Claude Monet et les centaines de tableaux peints dans le calme de son jardin de Giverny. Qu'ils soient subversifs ou doux, géniaux ou besogneux, fous ou sages, ambitieux ou modestes, riches ou pauvres, les vrais artistes sont, comme les a un jour qualifiés le père Marie-Alain Couturier, des «témoins de l'invisible».

L'art est un don de Dieu, il n'est pas le fait du hasard. Comment vivre ce don ? Que va-t-on en faire ? Comment répondre à ses exigences ? A ses difficultés ? Les artistes sont des prophètes, en avance sur leur époque. Ils vivent une situation inconfortable par rapport à la société parce qu'ils n'entrent pas dans l'ordre établi. Ils rompent avec les habitudes, franchissent parfois l'interdit. Ils gênent. C'est pour cette raison que dans les pays totalitaires on les enferme. Ils affirment la liberté.

La véritable beauté ?

Comment exprimer le simple ? Comment rendre perceptible l'ineffable ? Les plus grands se dépouillent pour aller vers l'essentiel, ne recherchent pas d'effets faciles qui épatent, séduisent le public, ils se laissent habiter par cette voix intime qui commande d'abandonner l'inutile. Rembrandt a suivi miraculeusement cette voix de l'inspiration. Il a commencé par peindre des bourgeois d'Amsterdam ; puis, répondant à l'appel, il a perdu sa confortable clientèle, vivant misérablement par la suite. On ne crée pas l'inspiration. Elle est donnée. Dieu en fait cadeau, Sa créature répond tant bien que mal, parfois en peinant longtemps. L'invisible se présente tout seul, il faut oublier la notion de volonté.

(...)

Voir le site internet de l'éditeur Philippe Rey

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Nota : Un livre sur fond légèrement grisé est un livre qui n'est plus actuellement édité ou qui peut être difficile à trouver en librairie. Le prix mentionné est celui de l'ouvrage à sa sortie, le prix sur le marché de l'occasion peut être très différent.

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