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« Ritwik Ghatak »

des films du bengale

Collectif

Type
Entretiens et Interviews
Sujet
RéalisateurRitwik Ghatak
Mots Clés
Ritwik Ghatak, Bengale, Inde
Année d'édition
2011
Editeur
L'Arachnéen
Collection
(hors collection)
Langue
français
Taille d'un livre de poche 11x18cmTaille relative de ce livreTaille d'un grand livre (29x22cm)
Taille du livre
Format
Broché • 410 pages • 39 €
17 x 23 cm
ISBN
978-2-9529302-8-4
Appréciation
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Description de l'ouvrage :
«Nous sommes nés dans une époque de dupes. Les jours de notre enfance et de notre adolescence ont vu le plein épanouissement du Bengale : Tagore, avec son génie écrasant, au faîte de sa carrière littéraire ; la vigueur renouvelée de la littérature bengalie dans les oeuvres des jeunes écrivains du groupe Kallol ; l'élan national largement relayé dans les écoles, dans les collèges et dans la jeunesse bengalie ; les villages du Bengale débordant de l'espoir d'une vie nouvelle, avec leurs récits, leurs chants et leurs fêtes populaires. Mais, à ce moment-là, la guerre et la famine sont arrivées. La Ligue musulmane et le parti du Congrès ont conduit le pays à sa ruine en le coupant en deux et en acceptant une indépendance dévastatrice. Les émeutes villageoises ont submergé le pays. Les eaux du Gange et de la Padma sont devenues rouges du sang des frères. Telles ont été nos expériences. Nos rêves évanouis. Nous avons chancelé, nous sommes tombés, nous accrochant désespérément à un Bengale misérable et appauvri. Quel Bengale est-ce, où la pauvreté et l'immoralité sont nos compagnes permanentes, où règnent trafiquants du marché noir et politiciens malhonnêtes, où la peur terrible et le chagrin sont l'inévitable destinée de chacun ? Dans les films que j'ai réalisés ces dernières années, je n'ai pas été capable de me départir de ce thème. Il m'a semblé qu'il était urgent de montrer au peuple bengali ce visage misérable, appauvri du Bengale divisé, de lui faire prendre conscience de sa propre existence, de son passé et de son futur.» Ritwik Ghatak Ritwik Ghatak (1925-1976) est, avec Satyajit Ray et Mrinal Sen, l'un des trois grands cinéastes indiens (bengalis) du XXe siècle. Il est également considéré comme une figure majeure de l'histoire du cinéma, un inventeur de formes, un poète dans l'Histoire. Ce livre est le premier qui lui soit consacré en langue française. En 1947, Ghatak quitte le Bengale oriental, où il est né et où il a grandi, pour Calcutta. Il fait partie de ces dix millions de réfugiés (Bengale et Penjab confondus), pour qui l'indépendance de l'Inde signifia violence, misère et exil. Son oeuvre cinématographique est à raison et à tort associée à cet épisode tragique de l'histoire de l'Inde, la partition du Bengale. Il meurt trente ans plus tard, en 1976, à cinquante ans, ravagé par l'alcool et la maladie, vaincu par trente ans de lutte contre l'establishment postcolonial, contre la décadence et la corruption politique et intellectuelle de la middle class dont il est issu, et contre un monde qui dénie le génie de son peuple. L'essentiel de son oeuvre tient en huit films. Nagarik (1953) est encore empreint de la théâtralité militante de l'Indian People's Théâtre Association (organe du Parti communiste indien), dont il est un membre actif à l'époque. Ajantrik (1957), son deuxième film, est un chef-d'oeuvre burlesque ou «réaliste fantastique», et une fable sur la modernité. Le Fugitif (1959) est le récit de la fugue d'un enfant et de son expérience de Calcutta dans les années qui suivirent l'Indépendance. Puis vient la «trilogie de la Partition» (L'Étoile cachée, 1960, Komalgandhar, 1961, et Subarnarekha, 1962), dans laquelle il invente une forme de mélodrame critique qui vise à produire des chocs affectifs, le retour d'images rendues inaccessibles par la coupure de l'exil. En 1972 il tourne au Bengale oriental (devenu le Bangladesh), sur les lieux de son enfance, Une rivière nommée Titas, une épopée brechtienne qui met en scène l'extinction d'une communauté de pêcheurs dans les années 1930. Son dernier film, Raison, discussions et un conte (1974), est un essai sur la condition du Bengale contemporain, dans lequel il joue son propre rôle, celui d'un intellectuel marxiste à la dérive et vaincu par l'Histoire.

Description de l'ouvrage :
Ce livre comprend 22 textes de Ghatak sur le cinéma. Tous sont inédits en français. Ces propos du cinéaste s'accompagnent de 13 textes d'historiens et critiques de cinéma, indiens et français, d'un poème de Rabindranath Tagore (Prix Nobel de littérature en 1913), et d'un texte tiré du roman bengali d'Advaita Malla Barman, « Une rivière nommée Titas », adapté par Ghatak. Cet ensemble (qui traite chronologiquement de l'oeuvre du cinéaste) est illustré de 500 images : des photogrammes tirés des huit longs métrages de Ghatak, mais également de ses films inachevés ou de documents. Les textes de Ghatak témoignent, comme ses films, d'une connaissance intime de la grande culture indienne et des cultures populaires, de son refus de la Partition du Bengale (1947) et d'une approche résolument moderne du cinéma. Les textes qui commentent son oeuvre l'abordent du point de vue de l'histoire culturelle du Bengale, de l'histoire du cinéma en général, ou proposent des analyses plan à plan des films.

Voir le site internet de l'éditeur L'Arachnéen

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Nota : Un livre sur fond de couleur beige est un livre édité dans une autre langue que le français.

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