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« Mauro Bolognini »

une histoire italienne

de Michel Sportisse

Type
Biographies
Sujet
RéalisateurMauro Bolognini
Mots Clés
Mauro Bolognini
Année d'édition
2020
Editeur
Le Clos Jouve
Collection
Sprezzatura
Langue
français
Taille d'un livre de poche 11x18cmTaille relative de ce livreTaille d'un grand livre (29x22cm)
Taille du livre
Format
Broché • 152 pages • 24 €
15,5 x 22 cm
ISBN
978-2-9569413-6-1
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Description de l'ouvrage :
« Mauro Bolognini ne jouit pas – aussi bien en Italie qu’en France – de la réputation qu’il devrait avoir. Le livre de Michel Sportisse arrive à point nommé pour mettre en relief la carrière d’un cinéaste d’exception. À la fin d’une lecture roborative, l’amateur de cinéma en ressortira enrichi : il découvrira sans doute un artiste qui figure de plein droit parmi les meilleurs qu’ait donné la cinématographie transalpine alors à son apogée. »
(Jean A. Gili, historien du cinéma italien)


Écrire un ouvrage dédié au réalisateur italien Mauro Bolognini est chose inédite en France.
De surcroît, nous éprouvons le besoin de remettre les pendules à l’heure. Le réalisateur du Bel Antonio a longtemps souffert d’être placé, ici et dans la péninsule, au second rang. Nous écrivions sur notre site, à l’instant où démarrait la rétrospective parisienne (31 octobre au 25 novembre 2019) : « Encore méconnue, injustement définie et insuffisamment appréciée dans sa globalité, l’œuvre du réalisateur italien Mauro Bolognini aurait besoin d’être évaluée sans a priori. À la suite d’une rétrospective initiée par la Cinémathèque française nous en exprimons fortement le vœu. Deux raisons principales semblent expliquer les confusions ou méprises commises à l’endroit de Bolognini : un rapprochement trop brièvement effectué entre son travail et celui du maestro Visconti, d’une part ; une propension, d'autre part, à confiner son talent au seul exercice de brillantes adaptations de la littérature italienne ou française. »

De fait, maintenue dans ce cadre-là, la filmographie du cinéaste fut souvent taxée de formalisme excessif. Or, bien plus que le cinéaste milanais à notre sens, Bolognini s’appliquait à retraduire, selon un processus d’empathie, l’essence des romans qu’il adaptait. Une telle communion le conduisait naturellement à les transcrire librement et sans vanité. « Même si le livre continue à avoir sa propre existence, il doit être adapté à de nouvelles exigences cinématographiques », disait-il.

Mauro Bolognini s’efforçait, en vérité, d’outrepasser les limites d’un calligraphisme éveillé au crépuscule des années fascistes en tant que réaction à un contexte culturel défavorable. Il bravait courageusement l’épineuse question du réalisme en Histoire et instruisait la nécessité d’une compréhension des phénomènes sociétaux au-delà d’une lecture factuelle des événements. Quoi qu’il en soit, au cours des années 1960/70, Bolognini essuya l’ordinaire scolie signalée plus haut. Dans ses entretiens avec Jean Antoine Gili, le cinéaste toscan réfuta clairement la récrimination : « De manière générale, je crois que la recherche que je fais disons de la forme ne constitue jamais un but ; je cherche à trouver la vie dans les choses. Quand je tourne à Florence – La Viaccia, d’après le roman trop méconnu du Toscan Mario Pratesi, L’eredità - ou à Rome - ici, il s’agit de L’eredità Ferramonti, d’après l’opus de Gaetano Carlo Chelli, que Pasolini fit découvrir à Mauro -, je cherche toujours, dans ces rues, dans ces costumes, la vie. La forme vient après, je ne cherche pas d’abord la forme pour trouver la vie. »

Le cinéma de Bolognini n’a rien perdu de son actualité : au-delà du cinéma italien, il concerne le cinéma tout entier et la création artistique en général. Notre travail, aussi modeste soit-il, et, dans les limites éditoriales qui lui ont été fixées, se veut exaltation quand même. Le couronnement adviendra plus tard. D’autres considérations se publieront : plus entêtantes, plus tenaces et plus détaillées, elles iront fouiller les secrets d’une œuvre, celle d’un artiste valeureux qui, en toutes circonstances, demeura discret et modeste.

Michel Sportisse

Voir le site internet de l'éditeur Le Clos Jouve

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Nota : Un livre sur fond légèrement grisé est un livre qui n'est plus actuellement édité ou qui peut être difficile à trouver en librairie. Le prix mentionné est celui de l'ouvrage à sa sortie, le prix sur le marché de l'occasion peut être très différent.

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