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« Les Fantômes de mai 68 »

de Jacques Kébadian et Jean-Louis Comolli

Type
Photos
Sujet
Un FilmLe Droit à la parole
Mots Clés
Jacques Kébadian, photogrammes, film inachevé, documentaire
Année d'édition
2018
Editeur
Yellow Now
Collection
Les carnets
Langue
français
Taille d'un livre de poche 11x18cmTaille relative de ce livreTaille d'un grand livre (29x22cm)
Taille du livre
Format
Broché • 80 pages • 7 €
12 x 17 cm
ISBN
978-2-87340-426-0
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Description de l'ouvrage :
Les images présentées ici n'ont jamais été vues. Elles sont tirées d'un film de Michel Andrieu et Jacques Kébadian, avec des images tournées par le collectif ARC, en mai-juin 1968, Le Droit à la parole. Mais ce qui n'a jamais été vu, ce qui apparaît ici pour la première fois, et que révèlent les photogrammes tirés par Jacques Kébadian de ce qui a été enregistré dans les journées de mai, ce sont les traces que forment les images quand elles sont arrêtées. Un autre état du visible, ordinairement masqué par le mouvement même des images dans le projecteur. Qu'on interrompe ce mouvement et l'image apparaît pour ce qu'elle est : traces claires et sombres dans un cadre immuable, traînées d'ombres et de lumières, poussières d'image éclaboussant le rectangle du cadre. L'événement, dont tant d'images ont partout circulé, devient énigmatique, illisible, mystérieux, en ceci qu'il rejoint sa généralité la plus grande, non anecdotique, essentielle : postures, gestes interrompus, attitudes suspendues, interruption du temps qui court d'habitude à travers les images et qui, ici figé, montre les mouvements inaccomplis, comme en réserve, en attente. Une bataille de rue est un ballet dans des fumées. A cinquante ans de distance, l'usure du temps a sans doute dégradé l'homogénéité photographique de la pellicule, mais l'effet premier, l'effet majeur de cette dégradation est de libérer les prises de vue de la nécessité ordinaire de l'analogie photographique qui commande à la ressemblance, à l'identité, au "réalisme". Ces jeunes gens, ces étudiants, ces ouvriers, sont devenus des emblèmes, dans l'histoire mais hors du Temps.
Jean-Louis Comolli

Biographie de l'auteur :
Jacques Kebadian. Né en 1940 à Paris. études à l'IDHEC. Assistant-réalisateur sur trois films de Robert Bresson. Premier film de fiction : Trotsky (1967). 1968, fonde avec Michel Andrieu et Renan Pollès le collectif militant ARC, qui réalise Le Droit à la parole, Joli mois de mai, Comité d'action 13.
Les jeunes gens dans Albertine (1972), les sans-papiers D'une Brousse à l'autre (1997), les Indiens zapatistes de La Fragile Armada (2003), la classe ouvrière, les exilés : il se poste aux côtés de tous les opprimés, si désespérée et inégale soit la lutte. Fidélité aux origines arméniennes, collaborations au long cours avec d'autres créateurs (Jean-Robert Ipoustéguy, Pierre Guyotat, François-Marie Anthonioz, Patrick Bouchain…), constance du travail avec d'autres cinéastes (Franssou Prenant, Serge Avedikian, Joani Hocquenghem…), assiduité à bâtir une galerie de portraits de femmes exemplaires (Germaine Tillion, Geneviève de Gaulle, Chouchan Kebadian et ses sœurs, les danseuses ­Apsaras du Cambodge…).

Jean-Louis Comolli. Né en 1941 à Philippeville, Algérie. Ciné-club d'Alger (1958-1959) ; Cahiers du cinéma (1962-1973), rédacteur en chef de 1965 à 1973 avec Jean Narboni ; Free Jazz / Black Power (avec Philippe Carles, 1971) ; films de fiction (La Cecilia, L'Ombre rouge, Le Bal d'Irène…) ; films dits documentaires - dont les treize films de la série Marseille contre Marseille avec Michel Samson (1989-2016) ; en tout, une cinquantaine de films ; écrit aux Cahiers du cinéma, à Images documentaires, Jazz Magazine, Trafic ; enseigne à l'IDHEC, la FEMIS, Paris 8, les Ateliers Varan, la HEAD de Genève, à Barcelone, Buenos Aires, Sao Paolo, Belo Horizonte, Rio de Janeiro, Rome, Lagrasse ; publie aux éditions Verdier : Voir et Pouvoir ; Cinéma contre Spectacle ; Corps et Cadre ; Daech, le cinéma et la mort et, en 2018, Une terrasse en Algérie.

Voir le site internet de l'éditeur Yellow Now

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