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« Les Crimes cachés des présidents »

Une autre histoire de l'Amérique

de Oliver Stone

Type
Ecrits de cinéastes
Sujet
RéalisateurOliver Stone
Mots Clés
Oliver Stone, politique, Etats-Unis
Année d'édition
2014
Editeur
Saint-Simon
Collection
(hors collection)
Langue
français
Taille d'un livre de poche 11x18cmTaille relative de ce livreTaille d'un grand livre (29x22cm)
Taille du livre
Format
Broché • 344 pages • 21,80 €
14,5 x 22 cm
ISBN
978-2-915134-71-1
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Description de l'ouvrage :
Responsable du lancement de la bombe atomique sur Hiroshima (60 000 morts) et Nagasaki (80 000 morts), Harry S. Truman se vantait de ne jamais avoir éprouvé le moindre remords. À un journaliste qui lui demandait si la décision avait été moralement difficile à prendre, il répondit en claquant des doigts : « Je l'ai fait comme ça. » Trente ans plus tard, l'offensive du Vietcong pulvérisa l'armée sud-vietnamienne. Richard Nixon envisagea de faire sauter les digues et les centrales électriques. « Au risque de noyer deux cent mille personnes ? », objecta Henry Kissinger. Réponse de Nixon : « Non, je préférerais utiliser la bombe atomique. » « Je crois que ce serait quand même un peu excessif », répondit Kissinger. « La bombe, ça vous gêne ? Allons Henry, un peu de largeur de vue, bon sang ! », rétorqua Nixon. Ces confessions donnent la mesure de la responsabilité historique des présidents américains. Inconscients, parfois criminels par procuration, souvent sous influence de « faucons », comme l'a encore montré la dernière guerre d'Irak, avec ses 200 000 morts. Démystificatrice, provocatrice, cette vaste fresque de l'histoire contemporaine de l'Amérique, qui remet en cause sa légitimité sur la scène internationale, a déclenché une importante controverse. Les auteurs pour le livre comme pour la série TV, ont analysé dans leurs moindres détails les archives américaines, russes, anglaises, allemandes et japonaises.

Revue de Presse :
Oliver Stone est un «maverick». L'adjectif désigne un franc-tireur, un excentrique, plutôt solitaire et un tantinet subversif. Le mot viendrait du Texas, où, au XIXe siècle, un éleveur original, Samuel Maverick, se refusait à marquer son bétail au fer rouge. Les «maverick» sont en général critiqués, mais l'Amérique les respecte. Ils font partie des contre-pouvoirs de sa démocratie... Autant de portraits de présidents en action, souvent épinglés pour leur cynisme, citations à l'appui ; autant de moments épiques retenus par l'auteur, qui n'oublie pas qu'il est cinéaste... Mais on ne lit pas Oliver Stone pour sa neutralité, plutôt pour sa capacité à brouiller les idées reçues, en bon «maverick». (Alain Frachon - Le Monde du 30 janvier 2014)

Extrait :
Extrait du prologue

Alors même que nous écrivons ce livre, le rideau tombe sur l'Empire américain. Le magnat de la presse Henry Luce ne croyait pas si bien dire lorsqu'il proclama dès 1941 - avant la défaite de l'Allemagne et du Japon, la découverte de la bombe atomique, le boom de la production américaine d'après-guerre, le développement d'Internet et la «victoire» de son pays à l'issue de la Guerre froide - que le vingtième siècle était le «siècle de l'Amérique».
L'accession des États-Unis à l'hégémonie mondiale - la plus totale jamais connue - a été marquée par d'admirables réussites et de terribles déceptions. Ce sont ces dernières que nous nous proposons d'évoquer ici. Nous voulons mettre en lumière ce que les États-Unis ont fait de mal, convaincus que nous sommes qu'il est encore temps de réparer ces erreurs. Que penser en effet de l'orientation prise par la politique étrangère américaine quand notre pays s'est récemment trouvé en guerre avec trois pays musulmans et a lancé dans six autres des attaques de drones s'apparentant fort à des assassinats ciblés ? Pourquoi disposons-nous aux quatre coins de la planète de bases militaires dont le nombre, dit-on, atteindrait un millier ? Pourquoi les États-Unis consacrent-ils à l'armement autant que l'ensemble du reste du monde ? Pourquoi existe-t-il chez nous une telle différence entre riches et pauvres et pourquoi sommes-nous le seul parmi les pays développés à ne pas avoir instauré un vrai système de sécurité sociale ? Pourquoi si peu de personnes - entre 300 et 2000 - contrôlent-elles plus d'argent que les 3 milliards les plus pauvres ?
Voilà quelques-unes des questions que nous nous proposons de poser dans ce livre. Si nous ne prétendons pas apporter à toutes une réponse, nous espérons pourtant brosser un portrait de notre histoire qui permettra aux lecteurs de se pencher à leur tour sur ces problèmes. En chemin, certes, nous mettrons en lumière les efforts de ceux qui se sont attachés à remettre le pays sur la bonne voie : dans bien des domaines en effet, les valeurs américaines ont parfois permis des avancées considérables. Mais, malheureusement, d'autres furent ensevelies sous les cendres d'Hiroshima et de Nagasaki ou dans les jungles du Vietnam.
Pourtant, avant même Henry Luce, le président Woodrow Wilson, en signant le traité de Versailles qui mettait fin à la Première Guerre mondiale, n'hésitait pas à proclamer qu'enfin le monde savait que les États-Unis l'avaient sauvé. Si les propos de ceux qui parlaient de la supériorité morale de leur pays étaient excessifs, sur le plan de la suprématie militaire, leurs prétentions étaient défendables. L'historien britannique Paul Kennedy pouvait écrire : «L'empire de Charlemagne n'avait sous sa coupe que l'Europe occidentale. L'Empire romain s'étendait très loin, mais il existait un autre grand empire en Perse et un plus vaste encore en Chine.»
Mais, si l'on y regarde de plus près, les États-Unis ont toujours entretenu une certaine confusion concernant leur statut impérial : ils exercent le pouvoir et les fonctions d'un empire, mais refusent d'en endosser les attributs. Dès la fin du dix-neuvième siècle, les Européens mettaient la main sur d'immenses territoires. En 1878, les puissances européennes et leurs colonies contrôlaient 67 % de la surface de la Terre et, en 1914, 84 % ! Le sénateur Cabot Lodge poussait ses compatriotes à imiter leur exemple.
Mais cela équivalait à un anathème pour la plupart des Américains, qui s'accrochaient à la vision très dix-neuvième siècle d'une république de producteurs hostiles à une société industrielle de capitalistes avides. De violents combats sociaux aboutirent en 1893 à une terrible crise financière et, à la fin du siècle, on comptait près de 20 % de chômeurs.

Voir le site internet de l'éditeur Saint-Simon

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