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« Woody Allen »

de Florence Colombani

Type
Biographies
Sujet
RéalisateurWoody Allen
Mots Clés
filmographie, Woody Allen
Année d'édition
2008 (épuisé ou diffusion restreinte)
   > Voir l'édition plus récente (2012)
Editeur
Cahiers du cinéma
Collection
Grands cinéastes
Langue
français
Taille d'un livre de poche 11x18cmTaille relative de ce livreTaille d'un grand livre (29x22cm)
Taille du livre
Format
Broché • 95 pages • ? €
18 x 22,5 cm
ISBN
978-2-86642-523-4
Appréciation
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Description de l'ouvrage :
Woody Allen est sans doute le plus célèbre des New-Yorkais. Il débute en écrivant des répliques hilarantes pour la scène comique juive new-yorkaise, sur laquelle il monte bientôt à son tour, campant un personnage de névrosé, jouant de sa petite corpulence, fragile, affublé de grandes lunettes. Il passe par le théâtre avant d'écrire et de réaliser son premier film, Prends l'oseille et tire-toi, en 1969. C'est le couple qu'il forme avec Diane Keaton, à la ville puis au cinéma dans Annie Hall, qui va propulser ses premiers succès vers les sommets du cinéma d'auteur international. La part autobiographique est évidente et le spectateur tombe sous le charme irrésistible des tourments affectifs de personnages si proches qui se racontent à travers la psychanalyse. Manhattan poursuit la même veine, et s'ouvre sur des plans de la ville en noir et blanc d'une beauté spectaculaire. Dans le monde entier, la presqu'île est vue désormais à travers le regard de Woody Allen. Toute son œuvre témoigne d'une prodigieuse mémoire cinéphilique, mais c'est sans conteste Ingmar Bergman dont il reconnaît l'influence la plus forte dans des films d'une veine plus sombre comme Interieurs, September, Maris et Femmes ou Harry dans tous ses états. En posant sa caméra à Londres pour Match Point, il prouve que son cinéma survit à Manhattan. En dirigeant Scarlett Johansson et une nouvelle génération de jeunes comédiens séduisants, il conquiert un nouveau public pour qui Annie Hall et Manhattan sont déjà des petits joyaux du cinéma de répertoire.

Biographie de l'auteur :
Florence Colombani collabore aux pages culture de l'hebdomadaire Le Point. Elle a publié Elia Kazan, une Amérique du chaos (2004) et Proust-Visconti, histoire d'une affinité élective (2006) aux éditions Philippe Rey. Elle a également réalisé un long métrage, L'Etrangère (2007).

Extrait :
De Brooklyn à l'Upper East Side
La trajectoire éclair du jeune Woody Allen

Allan Stewart Konigsberg
Une rue banale, détrempée par la pluie, et à l'horizon l'océan grisâtre. En off, la célèbre voix nasillarde : «La scène se passe à Rockaway. L'époque est celle de mon enfance. C'est mon ancien quartier et pardonnez-moi si j'ai tendance à idéaliser le passé. Il ne faisait pas toujours aussi venteux et pluvieux. Mais c'est comme ça que je le revois parce que c'est comme ça qu'il était le plus beau.» Ainsi s'ouvre Radio Days (1987), le film que Woody Allen consacre à ses souvenirs d'enfance. Pour qui connaît bien l'oeuvre du plus célèbre des New-Yorkais, ce paysage urbain quelconque, d'une beauté discrète et mélancolique, paraît aussitôt familier. Plus étonnante est la nostalgie affectueuse qui perce dans le commentaire. Car, de son premier long métrage, Prends l'oseille et tire-toi (1969), à son personnage d'écrivain traumatisé par ses jeunes années dans Harry dans tous ses états (1997), Woody Allen associe en général l'enfance de ses alter ego à un climat de tristesse poisseuse, qui peut aller jusqu'à la dépression la plus profonde.
Pourquoi ? Les films eux-mêmes fournissent une réponse : sa relation avec ses parents n'est pas des meilleures. Le malaise est manifeste dès Prends l'oseille et tire-toi, où les parents du héros apparaissent affublés de masques de Groucho Marx car, nous dit le narrateur, ils ont «honte du casier judiciaire de leur fils». À propos de ce gag resté célèbre, Allen dira sèchement : «Mes parents ne méritaient pas qu'on voie leurs visages.» Son biographe Eric Lax décrit le cinéaste quinquagénaire, lançant devant lui à sa mère : «Je me souviens quand j'étais petit, tu me frappais tous les jours.» De même, dans Wild Man Blues (1997), le documentaire que Barbara Kopple a consacré à Woody Allen, on le voit opposer un bloc d'hostilité adolescente à ses parents, âgés respectivement de quatre-vingt-dix-sept et quatre-vingt-onze ans, et assurer à la réalisatrice, toujours à propos de sa mère : «Elle m'a giflé chaque jour de ma vie.» Ainsi en revient-on à Radio Days. Le film a beau proposer la lecture la plus chaleureuse de l'enfance du cinéaste, les gifles y pleuvent tout de même sur la tête de Joe (Seth Green), alias Woody enfant. Ce lourd passif de blessures affectives et de ressentiments trouve un résumé cinglant dans Le Complot d'Oedipe (l'épisode signé Allen du film collectif New York Stories). La mère de Sheldon Millstein, le personnage joué par le cinéaste, y plane dans le ciel de Manhattan pour clamer à toute l'île ses innombrables griefs contre son rejeton indigne. «Je l'aime, mais je voudrais qu'elle disparaisse», confesse Sheldon à son analyste.
Bref, dans l'oeuvre de leur illustre fils, les parents d'Allan Stewart Konigsberg - le vrai nom de Woody Allen - sont bien présents. Mais il est impossible, en regardant ses films, d'en apprendre très long à leur propos. Il faut se tourner vers les biographes pour découvrir que Martin Konigsberg et Nettie Cherry sont tous deux nés aux États-Unis dans des familles juives pratiquantes. Le père de Martin, Isaac, quitte la Russie pour New York en 1899. Plutôt prospère à ses débuts, il est ruiné par le krach de 1929 et doit abandonner le commerce du café pour devenir crémier sur le marché Wallabout, près des docks de Williamsburg à Brooklyn. C'est là qu'Isaac croise le chemin de Nettie, fille d'un immigré autrichien établi à New York depuis 1891. Isaac s'empresse de présenter son fils préféré, Marty, à cette énergique jeune fille rousse, comptable chez un grossiste du marché. Le couple se marie en 1931 et s'installe à Brooklyn. Dès le début, des tensions apparaissent.

Voir le site internet de l'éditeur Cahiers du cinéma

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